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Mettre le succès sur la table

D’apprenti cuistot à haut dirigeant, Michael J. Bailey a trouvé sa vocation en cuisine et dans la salle du conseil.

Michael J. Bailey

Michael J. Bailey refuse de prendre sa retraite. Le haut dirigeant de Charlotte (Caroline du Nord) a bien essayé en 2006, mais ce n’était pas pour lui. Il a rebondi de cette expérience avec tant d’élan que deux ans plus tard, il cofondait Elior North America, une société de services alimentaires en pleine croissance, et fini par vendre ses parts à une multinationale tout en demeurant son chef de la direction. M. Bailey est maintenant le président nord-américain du Elior Group depuis 2013, aidant cette société de restauration contractuelle à prendre de l’expansion par l’acquisition de 22 autres sociétés de services alimentaires, accroissant ses revenus à 1,5 milliard de dollars annuellement. Il est également président de Davinci Jets, une grande société de gestion d’avions offrant des services clé en main à l’aviation privée. Nous l’avons joint entre deux services pour connaître sa recette du succès.

Vous avez grandi dans une banlieue de Londres et quitté les études à 15 ans pour cuisiner, en vous taillant une place dans ce secteur au fil d’emplois exigeants, mais gratifiants. Ensuite, vous êtes revenu aux services alimentaires institutionnels après avoir obtenu votre diplôme de l’école d’hôtellerie. Pourquoi?

J’ai quitté les études à 15 ans, et j’ai travaillé au siège social européen de Ford comme apprenti cuistot. Simultanément, j’avais deux autres emplois : dans la cuisine d’un hôtel trois soirs par semaine et dans celle d’un restaurant de quartier le samedi soir et le dimanche midi. J’ai donc acquis de l’expérience dans chaque secteur, et je n’ai pas de doute – que ce soit à l’époque ou maintenant – vous avez de bien meilleures possibilités de carrière de dirigeant dans les services de restauration contractuels que dans d’autres secteurs plus prestigieux. J’ai toujours adoré la variété, les possibilités et occasions d’emploi du côté contractuel de ce marché. Je suis l’un des chanceux qui se lèvent le matin et sont enchantés d’aller au travail.

Vous avez rencontré en personne un très célèbre homme d’affaires tôt dans votre carrière. Comment est-ce arrivé?

Ma carrière dans le service alimentaire a failli prendre fin soudainement quand je travaillais dans la cuisine de l’appartement privé des administrateurs de Ford Motor. Un beau soir, je cuisinais pour deux des administrateurs de la société. L’un deux est entré dans ma cuisine, le cigare aux lèvres. Je l’ai regardé et j’ai dit : « Monsieur, on ne fume pas dans ma cuisine! » Ce monsieur tiré à quatre épingles s’est approché et m’a répondu : « Mon garçon, cette cuisine est à moi. » C’était Henry Ford II, alors président du conseil d’administration.

Pendant les décennies qui ont suivi, vous avez occupé des postes de gestionnaire, de directeur et de haut dirigeant de société avant de prendre votre retraite anticipée en 2006. En quoi cela a-t-il été déterminant pour votre parcours?

Après trois mois [à ne pas travailler], je grimpais aux murs et je rendais ma femme folle. Une de ses phrases dont je me souviendrai toujours, c’est : « Que dirais-tu si j’étais là, au beau milieu de ton bureau, 10 heures par jour, tous les jours?! » Nous habitions en Suisse à ce moment-là, ce qui était parfait quand nous voyagions beaucoup, mais plutôt tranquille quand nous restions à la maison. Alors, nous sommes revenus aux États-Unis, où – avec un partenaire privé – j’ai fait l’acquisition de trois sociétés de services alimentaires et relancé ma carrière. C’était en 2008. Douze ans plus tard, je suis encore président de l’entreprise [Elior Group North America], et son plus important actionnaire indépendant.

La plus récente étape de votre vie a commencé lorsque vous avez acheté votre propre avion privé.

J’étais à la recherche de l’avion le plus sécuritaire, le plus rentable et le plus confortable avec un rayon d’action qui pourrait m’amener en Europe, car j’ai encore de la famille là-bas. Je n’avais aucun doute, cet avion, c’était le Challenger 650 de Bombardier, et j’en ai donc acheté un neuf. Je me suis ensuite mis en quête d’une société de gestion qui s’en occuperait pour moi. J’ai trouvé Davinci Jets, de Charlotte (Caroline du Nord), qui exploitait environ 24 avions et qui était dans les affaires depuis plus de 15 ans. Pendant le processus d’interview, j’ai vraiment pensé que c’était une superbe petite entreprise avec beaucoup de potentiel et un excellent personnel. Il m’a semblé que mon expérience professionnelle pourrait les aider et que ce qu’ils avaient créé pourrait passer à une étape supérieure avec un peu d’investissement. Alors, j’ai acquis la société il y a deux ans [M. Bailey en est également le président et l’actionnaire majoritaire] et je n’ai pas été déçu. Les affaires vont bien sur le plan financier, avec une croissance organique dans les deux chiffres et une expansion géographique – et ma passion pour l’aviation n’a pas cessé de s’amplifier.

Pouvez-vous imaginer la vie sans travailler?

Non, je ne peux pas imaginer la vie sans travailler et je n’ai pas l’intention d’essayer à nouveau. Mon travail et mes enfants, c’est ce qui me garde jeune.

Nombre d’heures de vol par an

Il y a quelques années, je volais plus de 400 heures par an, mais maintenant, ça se situe plutôt autour de 100.

Devises personnelles

J’en ai deux : « Plus je travaille fort, plus je suis chanceux » et « Le temps, c’est de l’argent ».

Destinations voyage favorites

New York, les îles Turks et Caïques... et ma mère habite au nord de Londres, pas très loin de l’aéroport de Stansted. Je peux voler de la Caroline du Nord à Stansted sans escale.

Avancer

J’ai travaillé fort dans un secteur à fort roulement de main-d’œuvre : avec de la patience, une occasion finissait toujours par se présenter. Pour moi, réussir, c’est une question d’énergie. Si d’autres jettent l’éponge, pas moi.

Besoin de vitesse

L’expérience m’a enseigné que le moment propice est important pour conclure une transaction et fait souvent la différence entre gagner ou perdre.

Lecture en vol

Le plus récent livre que j’ai lu à bord de mon avion, c’est Moi, Elton John. Elton est né à deux coins de rue de chez moi, à Pinner, une petite ville de la banlieue londonienne. Il a quelques années de plus que moi, mais je le suivais au début de sa carrière dans les années 60 lorsqu’il était membre du groupe Bluesology, avec Long John Baldry et Rod Stewart. Je l’ai vu il y a quelques mois, et il s’améliore avec l’âge!

Pour en savoir plus sur Davinci Jets, visitez le site  www.davincijets.com ou composez le 1 888‑537‑1392

DAVINCI JETS
4690 First Flight Drive
Charlotte, NC
28208
États-Unis

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